Le travail de Maria Koshenkova reflète les deux milieux culturels qui l'ont influencée : la Russie où elle a grandi et la Scandinavie, où elle s'est façonnée en tant qu'artiste. Le verre est le matériau qui la suit dans la plupart de ses créations. Associé au bois, à la cire ou à la céramique, elle se dirige vers de nouveaux concepts et crée peu à peu un univers aussi bien étranger que fascinant.
 
Maria Koshenkova oriente sa création vers une réflexion sur l'histoire locale du lieu de création ainsi que sur son contexte spécifique, son passé, son présent et son avenir. Elle interprète des objets communs emprunts d'une intense charge émotionnelle en les réinventant, leur offrant ainsi de nouvelles histoires. Elle base son travail sur une transformation plus ou moins visible de ces objets en en révélant la poésie et la nostalgie. Les pièces se jouent du temps qui passe. Assiste-t-on à la création d'un objet ? A sa disparition ? A sa transformation ? Ce sont toutes ses ambiguïtés qui font du travail de Maria Koshenkova une frontière instable entre la mort et la renaissance.
 
Elle établit un équilibre concret mais fragile entre l'objet réel et l'objet abstrait. Les pièces communes sont transformées par l'acte artistique de la créatrice qui s'implique dans une forme de re-sculpture du ''déjà-existant''. Ces structures connues glissent vers des formes inconnues et dévoilent l'existence de réalités parallèles qui s'entremêlent et s'influencent : le passé perdu et la réalité incertaine.