D’une ferme savoyarde, la galeriste Armel Soyer a su faire un lieu de vie et de travail. Un accord parfait entre esprit de famille et création contemporaine.
les années 1960 – en un lieu de vie et de travail contemporain, confortable et inspirant. « Tout était à refaire, tout était donc possible ; nous avons pu concevoir l’endroit en fonction de nos désirs. Nous tenions à conserver le bâtiment dans son jus, nous avons utilisé des matériaux d’origine, comme les planches de bois provenant de la grange, qui possèdent un charme incompa-rable. » Le rez-de-chaussée, organisé autour des chambres et doté d’une salle de jeux, est plutôt consacré aux enfants, alors que l’étage, pensé façon loft avec cuisine, salon, salle à manger et bureau, mêle lieu de vie familiale et espace de travail. Gilles Pernet a dessiné l’escalier entre les deux niveaux, surmonté d’un chapiteau façon rampe de ski, conçu les patines des bois… « Tout ce qui relève de l’architecture intérieure, c’est plutôt lui ; le mobilier, c’est moi », confirme Armel Soyer.
Non content d’être une demeure fami-liale, le chalet a également vocation de lieu d’exposition. « C’est une seconde galerie, mais je tenais à présenter ici les choses différemment d’à Paris, de façon moins académique. L’idée étant de montrer comment l’on peut vivre avec du design contemporain, ce n’est pas quelque chose d’incon-fortable ni de glacé. Le design froid, ce n’est de toute façon pas mon truc ! »
Cette adresse, à découvrir sur rendez-vous, met en avant certes les artistes présentés par la galerie parisienne comme Mathias
Kiss, Julian Mayor ou Ruth Gurvich, mais également une sélection d’objets plus décoratifs, comme par exemple des dessus-de-lit
en fourrure Norki, des coussins Lindell & Co ou encore des luminaires Lambert & Fils. L’offre est inédite, radicale et innovante, à des années-lumière des propositions façon sapin de noël des boutiques de décoration ayant pignon sur rue dans les stations de ski.
Réalisation et texte Cédric Saint André Perrin, photos Ambroise Tézenas.