Mona Oren est née en Israël, elle vit et travaille à Paris.
 
Depuis vingt ans, Mona Oren crée une œuvre protéiforme qui associe le dessin, la photographie, la vidéo et l'installation. Son centre de gravité est cependant la sculpture. Amenée à l'art par son désir d'être en contact avec les matières, les volumes et les surfaces, elle crée des œuvres tridimensionnelles qui sont ensuite mises en scène par la spatialisation, la transcription, la série photographique ou la vidéo.
Lauréate du Prix Liliane Bettencourt pour L'intelligence de la main en 2018, Mona Oren développe, dans sa pratique artistique, un pôle d'expertise du moulage et de la fonte en cire.
 
La cire, ce matériau " vivant ", " organique ", que l'on peut percevoir sous l'angle de sa vulnérabilité : fragile, sensible au vieillissement ou à la chaleur, elle est sous la menace constante de la déformation. C'est aussi un médium "intime". Si la nature et le monde végétal ont été à l'origine la source d'inspiration du travail de Mona Oren, elle s'est aujourd'hui orientée vers une direction plus abstraite et formelle, tout en interrogeant son histoire personnelle.
 
L'approche de Mona Oren, qui exploite la force évocatrice et formelle des matériaux, peut être assimilée à une pratique post-minimaliste, mais elle l'enrichit d'une émotivité plus volatile. Le symbolisme, l'érotisme, l'humour sont également présents, de même que le doute et la pudeur. Les couches de sens qui s'accumulent dans l'œil du spectateur sont plus délicates, translucides, que les déclarations d'intention. Elles sont composées de fines couches successives, de films infinitésimaux, entre profondeur et fragilité.
 
Les œuvres de Mona Oren ont fait l'objet de nombreuses expositions, dans des musées et des galeries, en France et à l'étranger.